2e Voyage de Sloughi II aux Antilles :
Trois jours aprés le passage du cyclone Mattews, nous retournons en Martinique : l’île aux fleurs (Madinina en créole) pour reprendre notre bateau amarré dans la baie du Marin et mettre le cap vers l’archipel de La Guadeloupe et les îles du Nord jusqu’à Saint Martin…Température : 28 à 30°, en pleine saison des pluies.
55 milles marins plus loin, nous arrivons à La Dominique, sauvage et montagneuse, et nous nous amarrons face à la capitale : Roseau, grouillante et pauvre, île du Commonwealth à majorité de Rastas, la seule île qui est restée authentique et que pourrait encore reconnaître Christophe Colomb… A Porthmouth, avec un guide, nous parcourons “la rivière indienne”, véritable forêt tropicale…Nombreuses sectes et temples de Gospel. Cachalots autour de l’île…
Puis Marie-Galante, l’île ronde et plate, amarrage dans la capitale Grand Bourg, distilleries de rhum de Bellevue, Bielle, Labat…moulins à vent, îlet du Vieux Fort, magnifiques plages de l’anse Canot, Gueule Grand Goufre et “Dollards des sables” bijoux uniques aux Antilles à la boutique Océan/Terre et Mer…Dans les terres agricoles, nombreux chars à boeufs…
Puis Petites-Terres, 2 îlets restés inhabités, réserve marine bordée de belles plages de sable blanc…faune et flore typiques des Antilles: oiseaux, iguanes, cocotiers…beaux fonds marins.
Puis La Désirade, île dècouverte par Christophe Colomb dans l’archipel de La Guadeloupe en 1493, première réserve naturelle à caractère essentiellement géologique des Petites Antilles.
Puis Les Saintes, senteurs marines et douceur de vivre. A Terre de Haut magnifique rade, la petitesse de l’île permet un rythme de visite suffisamment lent pour qu’on puisse vraiment profiter de chaque site et de chaque ruelle, le fort Napoléon au sommet du morne Mire au coeur d’un jardin éxotique, panorama exceptionnel sur la baie, jolies cases le long des rues…agréable plage de Pompierre, cocoteraies, promenade jusqu’à la colline du Chameau, le point culminant de l’île et une splendide vue sur le Pain de Sucre, l’une des plus belles plage du monde…
Enfin, La Guadeloupe (en créole Karukera, l’île aux eaux claires) à Grande-Terre : Anse Bertrand, Morne à l’eau, Pointe à Pître, Le Gosier, Sainte Anne, Saint François, Le Moule et à Basse-Terre, région montagneuse dominée par La Soufrière. Nous sommes restés plus d’un mois à la Marina de Pointe à Pître et chez l’habitant, d’anciens collègues de travail connus pendant plus de 25 ans à Paris…) : Baie Mahault, Sainte Rose, Deshaies, Pointe Noire, Bouillante, Malendure où se trouve la réserve Cousteau avec ses 2 îlets Pigeons, Vieux Habitants, Basse-Terre (la capitale), Trois-Rivières, Capesterre-Belle-Eau et Petit-Bourg. Routes des Mamelles, baignades aux chutes des écrevisses, maison de la forêt, eaux chaudes de Bouillantes,..sorties palmées…
Vers le 10 Décembre, départ vers le nord et aprés 40 milles au prés, nous arrivons à Antigua, paradis fiscal, île faisant parti du Commonwealth, dans le petit port de Falmouth Harbour, au milieu de nombreux yachts de millardaires, prés de Nelson Dockyard (l’ancien quartier général de l’Amiral Nelson) d’où celui-ci envoyait sa flotte pour détruire les navires français qui allaient aux Antilles…puis English Harbour et remontée vers le nord-ouest aux côtes trés découpées par Green Island, jusqu’à St John’s, la capitale, Five Islands Harbour et Morris Bay.
Puis direction l’île de Nèvis, île qui était autrefois la “reine des caraïbes”, actuellement état indépendant, pour Charleston, la capitale d’où nous partons pour St Kitts, île en face, trés proche; pour s’abriter du mauvais temps…Inverseur bloqué, plongeons sous la coque pour retirer un bout dans l’hélice, comme au Portugal… Nuit sur ancre; mer agitée.
Le lendemain, tôt le matin et sous la pluie, nous partons tous arnachés, sangles, mousquetons, gilets et k-ways, pour une dure navigation vers St Barth, dans l’océan atlantique, avec 35 noeuds, au pret, ballotés par les alyzés déchainés, et des vagues déferlantes par tribord de 3 à 4 mètres qui balayaient le pont, avec 3 ris dans la grand-voile et un petit foc à l’avant…”Les îles, ça se méritent” dixit le capitaine : grains, déferlantes, houle, pluie puis soleil enfin…Nous arrivons entiers en fin d’aprés-midi à Gustavia, la capitale, territoire Français de 24 km2, 9ooo habitants. Nombreux bateaux sur bouées et mouillages sauvages mais payantes sur toutes les côtes de l’île. Gros yatchs de millardaires en dehors du port, énormes et inaccessibles, avec grosses annexes et jets-skis qui débouchent de partout. Dans la ville, grosse empreinte américaine, voitures de luxe, grands magasins, les plus prestigieuses marques de luxe cottoient les boutiques des créateurs aux collections inspirées par la vie sur l’île.
L’île de Saint Barth est située par 17°55 de lattitude Nord et 62 de longitude Ouest. Beaucoup croient la connaître, bien peu savent la situer. On l’imagine urbaine et mondaine …,
elle est authentique, secrète et décontractée !…
11 milles marins plus haut, nous arrivons à l’île de Saint-Martin, partagée entre la France au Nord et la Hollande au Sud, dans le port de Philipsburg. Nombreux paquebots de coisières, (Costa), nombreux diamentaires et magasins de luxe, casinos et hôtels se côtoient dans la partie hollandaise, se démarquant du côté français plus authentique avec de magnifiques endroits comme l’anse Marcel, Pinel Island et Orient Bay et Gallion Beach, qui achèvent notre voyage.
Heureux qui comme Ulysse fit un beau voyage !!!…
Bob Demas.