Beaucoup de monde et d’émotion lors de l’enterrement de Jean Marie.
Tout le milieu de la voile locale était là pour l’accompagner dans son dernier bord.
Jean-Marie Lacaza à tiré son dernier bord à 80 ans . Avec sa disparition c’est une grande page de l’histoire de la voile locale qui se tourne.
Tant ce pilier que l’on croyait indestructible aura marqué de son sillage plusieurs générations de « voileux ».
Difficile de résumer un tel parcours si dense et constructif.
A l’adolescence il fait ses armes en dériveur, il participe au Championnat du Monde de 505 en Suède. Il devient moniteur de voile sur la base nautique de St Laurent de la Salanque au coté d’Eloi Py. A la construction du port de Canet à la Sportcap avec Henri-Georges Banet il monte le Club Nautique de Canet (CNCP). Puis il est à l’origine du Yacht Club de Canet (YCCR) et de son chalenge d’hiver.
En parallèle de professeur de Mathématiques, très aimé de ses élèves, avec son ami Robert Bataille ils ouvrent une école de croisière (INV). Avec son sens de la pédagogie, Il aura formé de nombreux stagiaires qui lui doivent beaucoup, il les emmènera jusqu’aux Antilles. La plupart resterons durablement ses amis. Ces deux-là monteront aussi le restaurant mythique « Le Roof » avec ses célèbres paillotes à l’entrée du port de Canet.
Il y a une quinzaine d’année avec Mick Lafond ils réveillent le Yacht Club d’Argelès qui était en sommeil. Là ce sera l’organisation des Nautiques d’Argelès, Ski-Voile, Femme à la Barre.
Passionné de régates fin barreur, tacticien redoutable, sous ses différents bateaux il aura gagné la plupart des épreuves où il participait. La Snim à Marseille, La Nioulargue à St Tropez, La One Ton Cup à Naples, Les Triangles du Lion, mais aussi en Espagne avec le Trofée Empordà, ou La Ruta de la Sal ou la Copa del Rey.
Véritable encyclopédie il prodiguait toujours de judicieux conseils et recommandations.
Épicurien, véritable touche à tout, il aimait aussi la cuisine, les plantes, les randonnées, la culture Catalane. Ses derniers temps auprès de Richard Cassoly et participait assidument aux trobades catalanes sur la barca « Notre Dame de Consolation »
C’était notre premier de cordée, il nous montrait toujours la bonne voie. Jusqu’à la dernière : comment bien réussir sa mort. Mais trop tôt, bien trop tôt…